antonomase, F - (transf.)
1. = figure consistant à remplacer un nom par l'énoncé d'une qualité propre à l'objet ou à l'être qu'il désigne.
Les Quarante pour l'Académie Française.
2. = nom propre traité comme un nom commun ou un adjectif.
C'est un Adonis.
Si Schweppes et pourtant si différent.
(Publicité)
aphérèse, F - (phon.)
= suppression de l'initiale d'un mot. V. métaplasme
Bus pour autobus.
apocope , F - (phon.)
= suppression de la finale d'un mot. V. métaplasme.
Prof pour professeur.
apostrophe , F - (disp.)
= interpellation d'une personne ou d'une chose personnifiée.
O rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie!
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
(P. Corneille)
calembour, M - (phon.)
= jeu de mots fondé sur une similitude de sons recouvrant une différence de sens.
calligramme, M - (dispo.)
= structure poétique dans lequel les mots sont disposés de façon à former une figure, un dessin..
Guillaume Apollinaire
catachrèse, F - (transf.)
Lorsque le terme métaphorique est accepté dans le langage commun comme un terme propre ("figure éteinte") il devient le seul terme convenable pour désigner l'objet.
Les ailes du moulin.
La plume du stylo
chiasme, M - (disp.)
= disposition inversée (Sujet-Verbe puis Verbe-Sujet, par exemple).
http://www.lettres.net/files/chiasme.gif
Les mariniers me voient vieillir
Je vois vieillir les mariniers.
(J. Brel)
L'antanaclase
est une variété de chiasme dans lequel l'inversion joue sur des variations de sens.
Grammaire de la poésie et poésie de la grammaire.
(in M. Yaguello)
chosification voir réification
circonlocution, F - (transf.)
= phrase qui, traduisant un embarras réel ou simulé, allonge l'expression tout en l'obscurcissant. V. périphrase
Nous avons l'honneur de vous informer que votre candidature, qui a retenu toute notre attention, ne figurera pas cette année parmi celles que nous considérons comme devant être réservées en priorité.
(Suhamy)
comparaison, F - (disp.)
= rapprochement de concepts par un lien grammatical pour les faire ressemblants.
Ils parlent de la mort comme tu parles d'un fruit,
Ils regardent la mer comme tu regardes un puits.
(J. Brel)
contrepet, contrepèterie
= interversion des lettres ou des syllabes d'un ensemble de mots spécialement choisis afin d'en obtenir d'autres dont l'assemblage ait également un sens, de préférence burlesque ou grivois.
Il vaut mieux un tapis persan volé qu'un tapis volant percé.
(Goscinny)
crase
= contraction de deux syllabes en une. (Dupriez)
Mame Foucolle [= Madame].
(Queneau)
En savoir davantage ?
diérèse, F - (phon.) .
= dissociation des éléments d'une diphtongue V. métaplasme.
Patience, je demande à vohar.
(Queneau)
disjonction, F - (disp.) ou asyndète :
1. = omission des mots de liaison dans une même phrase. V. parataxe.
2. = séparation de mots qui se complètent et ne sont pas normalement disjoints.
Femmes, moine, vieillards, tout était descendu;
L'attelage suait, soufflait, était rendu.
(J. de La Fontaine)
élision, F - (phon.)
= suppression de la finale d'un mot V. métaplasme.
La gueul' d'un bonz' qui n'm' revient qu'à moitié.
(Jarry)
ellipse, F - (disp.)
= suppression d'un mot qu'exigerait la grammaire; ou d'un élément du récit.
Depuis une semaine que nous nous connaissions, je ne quittais guère le petit docteur au taxi mauve. Un coup de foudre réciproque.
(M. Déon)
enjambement, M - (disp.)
= construction qui rejette la fin d'un vers au début du suivant.
Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote. Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte; Maintenant dit : Je suis Autrefois.
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !
(Ch. Baudelaire)
énumération, accumulation, hypotypose, F - (disp.)
= énoncé une à une des parties d'un tout. V; répétition
Adieu veau, vache, cochon, couvée.
(J. de La Fontaine)
épiphore, F - (disp.)
répétition d'un même mot à la fin de plusieurs propositions qui se suivent pour obtenir un effet de renforcement ou de symétrie.
Avec une stupeur désolée, il constatait que même sans Lucio Predonzani, le monde continuait à tourner comme avant; que le soleil se levait et se couchait comme avant, comme avant les domestiques secouaient leurs tapis le matin, les trains fonçaient, les gens mangeaient et s'amusaient, et la nuit les garçons et les filles s'embrassaient, debout, contre les grilles sombres du parc, comme avant.
(D. Buzzati)
euphémisme, M - (transf.)
= expression atténuée d'une réalité désagréable.V. litote
Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine. (= elle est morte)
(A. Chénier)
gradation ascendante, (disp.)
= disposition des termes selon une importance croissante
Va, cours, vole, et nous venge.
(P. Corneille)
gradation descendante, (disp.)
= disposition des termes selon une importance décroissante.
Les vieux ne bougent plus (...) leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit.
(J. Brel)
harmonie imitative, (phon.)
= évocation du son produit par la chose signifiée V. allitération.
Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ?
(J. Racine)
hendiadyn, M - (disp.) ou hendiadis
= deux mots compléments sont coordonnés.
Penché sur l'onde et sur l'immensité.
(V. Hugo)
hiatus, M - (phon.)
= rencontre de deux sons vocaliques produisant un effet disgracieux.
J'arrivai ici hier.
homéotéleute, F- (phon)
= répétition d'un son ou d'un groupe de sons à la finale de plusieurs mots successifs.
au delà, dans tout le reste de l'Uni-park, il y avait cette rumeur de foule qui s'amuse et cette clameur de charlatans et tabarins qui rusent et ce grondement d'objets qui s'usent.
(R.Queneau, cité par Dupriez)
hypallage, F - (transf.)
= déplacement d'un épithète auprès d'un mot qu'il ne détermine pas ou accord grammatical d'un adjectif avec un autre nom que celui qu'il complète logiquement.
Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire.
(A. de Lamartine)
hyperbate, F - (disp.)
alors qu'une phrase paraît finie, on y ajoute un mot ou un syntagme qui se trouve ainsi mis en évidence
En outre Godefroi fera annoncer dans toute son armée que le moindre pillage sera immédiatement puni de mort. pour plus de garantie encore, Coloman demande à Godefroi de Bouillon de lui confier son frère Baudouin de Boulpogne pendant la durée du périple. A titre d'invité de la cour hongroise, bien sûr.
Et d'otage.
(J.-C. Guillebaud)
hyperbole, F - (disp.)
= figure d'exagération, énoncé dans lequel l'expression dépasse la pensée.
Le marché du siècle.
Verser un torrent de larmes.
hypocorisme, M - (transf.)
= figure surtout morphologique par laquelle on manifeste de l'affection par des diminutifs ou des appellations apparemment dépréciatives.
Petit brigand.
Gros nigaud.
Crème d'andouille.
image
= terme générique désignant les comparaisons et les métaphores.
interrogation oratoire, (transf.)
= formulation d'une idée sous forme interrogative immédiatement suivie de la réponse. V. question rhétorique.
Amants, heureux amants, voulez-vous voyager ?
Que ce soit aux rives prochaines.
(J. de La Fontaine)
inversion, F - (synt.)
= modification de l'ordre habituel des mots, désigne surtout l'échange des positions entre verbe et sujet quand il n'est pas obligé. V. hyperbate.
Contre nous, de la tyrannie,
L'étendard sanglant est levé.
(pour l'étendard de la tyrannie est levé contre nous)
(La Marseillaise)
ironie, F - (transf.)
Ce procédé consiste à dire le contraire de ce que l'on pense de telle manière que le lecteur ou l'auditeur comprenne le sens caché de cette raillerie.
Au terme d'une longue série de malheurs, Oreste dit, dans Andromaque de Racine :
Oui, je te loue, ô ciel, de ta persévérance.
isocolie, F - (disp.)
= équilibre rythmique entre les différents constituants d'une phrase. (Wikipedia). Ces membres égaux sont appelés isocolons par Dupriez.
Nous aurons des lits / pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds, / comme des tombeaux,
Et d'étranges fleurs / sur des étagères,
Écloses pour nous / sous des cieux plus beaux »
(Charles Baudelaire, La mort des amants dans Les Fleurs du Mal )
litote, F - (disp.)
= négation de l'idée contraire à ce qui doit être exprimé. V. euphémisme
Ce vin n'est pas mauvais.
Mon bulletin n'est pas très bon.
métaphore, F - (transf.)
= transfert de sens d'un sens propre à une autre signification selon une comparaison qui se fait dans l'esprit et qu'on n'indique pas (terme concret dans un contexte abstrait) V. personnification, réification, symbole.
Il pleure à gros bouillons .
L'espoir fleurissait.
(J. Brel)
Découvrez un site entièrement consacré à la métaphore étudiée dans une optique transdiciplinaire. (http://www.info-metaphore.com)
La métaphore filée
= construction cohérente au long de laquelle dans un même texte, une même image sert de thème conducteur développé de façon prévue et imprévue. V. allégorie.
Juin bleu-paon, pour la joie de nos yeux, s’épanouit en formes rondes, en disques, en globes, en anneaux. La reine des prés y règne, couronnée de perles blondes, le long des fossés; les milliers de petits dômes odorants des tas de foin sont dressés chaque soir pour éviter aux herbes presque séchées l’abondante rosée du matin; l’ombre arrondie des arbres, sur les étangs, tourne autour de la journée, atteignant, caressant et délaissant tour à tour, les feuilles circulaires des nénuphars. Les fleurs blanches, épanouies sur l’eau sont devenues des nids de soleil où des rayons ont déposé la plume vermeille des étamines. Voici les cerises rondes, les cerisiers en boule d’où jaillissent les anneaux mouvants d’étourneaux pillards; voici les grains de groseille, piquée d’un point noir; voici le vent bombé qui roule sans rien accrocher, ni déchirer. Quand l’orage menace, les lacets nerveux des hirondelles bouclent des tourbillons de nuages; les fouillis de têtards écrivent dans la mare, en notes noires, le chant d’adieu du printemps; parfois aussi des grêlons rebondissent...
[...] La plus belle des formes rondes de juin est celle de la nuit de la Saint-Jean. Elle glisse lentement sa lumière tout autour de l’horizon. Peut-être est-ce la bague nuptiale du printemps et de l’été.
(Marie Gevers, Plaisir des météores)
métaplasme, M - (phon.)
Cet hyperonyme désigne tous les procédés qui altèrent le mot par adjonction, suppression ou inversion de sons ou de lettres.
V. aphérèse, syncope, apocope ou élision, diérèse, métathèse, paragoge, synérèse.
métathèse, F - (phon.)
= déplacement de lettres ou de sons V. métaplasme.
La moitié ed la France.
métonymie, F - (transf.)
métaphore particulière; = extension du sens d'un mot pour désigner des réalités qu'unit un rapport de concret à abstrait, de contenant à contenu, de signe à chose signifiée. V. métaphore, abstraction, synecdoque
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats des vieilles tempêtes.
(J. Brel)
mot-valise, M - (phon.)
= néologisme créé par fusion de deux mots aisément identifiables dont, le plus souvent, la finale de l'un est identique ou presque à l'initiale de l'autre.
Un microcodile. (micro + crocodile)
onomatopée, F - (phon.)
= mot formé par un procédé phonétique, interjection ou mot formé par redoublement de syllabes
Il y a la moustache du père
Qui est mort d'une glissade
Et qui regarde son troupeau
Bouffer la soupe froide
Et ça fait des grands flchss.
(J. Brel)
oxymoron, oxymore M ou antilogie, F - (disp.)
= antithèse paradoxale, alliance de mots qui rend une fine nuance de la pensée au moyen d'une expression en apparence contradictoire.
Nous parlons en silence
D'une jeunesse vieille.
(J. Brel)
parabole, F - (transf.)
= récit allégorique chargé d'une leçon morale ou religieuse
La parabole du bon Samaritain.
(Evangile selon Luc, 10, 25-37)
paradoxe, M - (transf.)
= formulation d'une pensée qui paraît illogique ou contraire aux données de l'expérience ou immorale, et qui pourtant contient une vérité piquante et éclairante.
Le soupir d'une jolie fille s'entend plus loin que le rugissement d'un lion.
(Proverbe arabe in Ecrire au quotidien...)
paragoge, F .
= métaplasme formé par l'addition d'un phonème à la fin d'un mot..
Quatre mots seulement ;
Après, ne me réponds qu'avecque cette épée.
(Corneille, le Cid..)
En savoir davantage sur le Cabinet des curiosités de Désidério.
parallélisme, M - (disp.)
= disposition symétrique.
Jojo,
Ce soir comme chaque soir
Nous refaisons nos guerres
Tu reprends Saint-Nazaire
Je refais l'Olympia.
(J. Brel)
parataxe, F - (disp.)
= construction caractérisée par l'accumulation de phrases juxtaposées. V. disjonction.
Je suis là, je la suis,
Je n'ose rien pour elle...
(J. Brel)
paronomase, F - (phon.)
= rapprochement de mots paronymes = très proches par le son mais de sens différents : honneur / horreur.
(...) qu'ils aillent offrir au champ d'horreur
Leurs vingt ans qui n'avaient pu naître
(J. Brel)
périphrase, F - (transf.)
1. = expression d'une idée, d'un objet -qu'un seul mot sert habituellement à désigner- par un groupe de mots qui les définissent et les expliquent.
2. = description des qualités d'un être (objet ou personne) au lieu de le nommer.
Le brin d'herbe sacré qui nous donne le pain.
(A. de Musset)
personnification, F - (transf.)
= métaphore par laquelle un objet est considéré comme animé, un animal comme une personne. ANT. réification.
Et passent les cocotiers qui écrivent des chants d'amour (...)
(J. Brel)
pléonasme, M - (disp.)
= redondance, addition d'un terme dont le sens est déjà présent dans l'énoncé.
Je l'ai vu de mes yeux, je l'ai entendu de mes oreilles.
(Littré)
polysyndète, F - (disp.)
= répétition des mots de liaison.
Et quelques pas de deux et quelques pas de danse
Et la nuit est soumise et l'alizé se brise
Aux Marquises.
(J. Brel)
prétérition, F - (disp.)
= l'auteur exprime ce qu'il feint de passer sous silence.
Je ne parlerai pas de l'ouvrier qui pleure
La perte de ses doigts morts au champ du labeur
De la jeune fille fanée avant d'avoir aimé
Je n'en parlerai pas
Il vaut mieux glorifier le chat de la voisine.
(Y. Montand)
prolepse, F - (transf.)
= réfutation d'une objection que l'on émet soi-même.
Bien sûr le temps qui va trop vite,
Ces métros remplis de noyés,
La vérité qui nous évite,
Mais, mais voir un ami pleurer.
(J. Brel)
prosopopée, F - (transf.)
= discours prêté à des défunts ou à des objets inanimés.
La Ballade des Pendus de François Villon.
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question oratoire ou
q. rhétorique ou
pseudo-interrogation , (disp.)
= énoncé qui transmet des certitudes sous forme de questions posées à un auditoire que l'on suppose acquis à l'avance.
Sans amour, sans amour
Qu'est-ce que vivre veut dire ?
(J. Brel)
réification ou chosification F - (transf.)
= métaphore par laquelle un être animé est traité comme un objet, une personne comme un animal ou un objet.
ANT. personnification.
Laisse-moi devenir
L'ombre de ton ombre
L'ombre de ta main
L'ombre de ton chien.
(J. Brel)
répétition, F - (disp.)
= redite, retour de la même idée, du même mot ou groupe de mots. V. accumulation, allitération, anaphore, épiphore, pléonasme.
(...) l'autre (...)
Qui fait ses petites affaires
Avec son petit chapeau
Avec son petit manteau
Avec sa petite auto.
(J. Brel)
syllepse, F - (synt.)
syllepse grammaticale : = substitution de l'accord logique à l'accord grammatical.
On est tombés d'accord.
syllepse de sens : un même mot est employé à la fois dans les deux sens : propre et figuré. V. zeugme
Le capitaine de gendarmerie tenait qu'on s'embarque tous les quatre, plus les toutous, dans la "quatre cent trois" qu'il vient de se payer. Une voiture nouvelle, ça vous transporte les premiers jours!
(J. Audiberti)
symbole, M - (transf.)
= élément ou énoncé descriptif ou narratif susceptible d'une double interprétation sur le plan réaliste et sur le plan des idées.
Brûler d'une possible fièvre (...)
Aimer jusqu'à la déchirure (...)
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l'inaccessible étoile.
(J. Brel)
syncope, F -(phon.)
= suppression d'une partie intérieure du mot. V. métaplasme.
B'soir Msieurs Dames.
(R. Queneau)
synecdoque, F - (transf.)
= extension du sens d'un mot, utilisation de la partie pour le tout, de la matière pour l'objet, du pluriel pour le singulier, du nom propre pour le nom commun, du nom commun pour le nom propre.
(Plusieurs auteurs assimilent la synecdoque à la métonymie.)
Et puis il y a la toute vieille
Qu'en finit pas de vibrer
Et qu'on n'écoute même pas [...]
Ce que ses pauvres mains racontent.
(J. Brel)
synérèse, F -(phon.)
= prononciation groupant en une seule syllabe deux voyelles contiguës d'un même mot. V. métaplasme.
Août prononcé [ut] au lieu de [a-ut]
trope, M
= "hyperonyme désignant les divers procédés de figuration", "l'ensemble des procédés qui consistent à remplacer le mot propre par un autre qui y a quelque rapport." (Dupriez)
V. image, métaphore, métonymie, synecdoque, antonomase.
trope communicationnel, M -(transf.)
= ce procédé consiste à feindre d'adresser un énoncé menaçant à quelqu'un d'autre que celui auquel on le destine véritablement.
Dans "La femme du boulanger" de Marcel Pagnol, le mari trompé fait des violents reproche à la chatte qui s'est absentée du domicile, mais se montre plein d'attention pour sa volage épouse qui en est bouleversée.
Ah! Te voilà, toi ? Regarde, la voilà la Pomponnette... Garce, salope, ordure, c'est maintenant que tu reviens ? Et le pauvre Pompon, dis, qui s'est fait un mauvais sang d'encre pendant ces trois jours ! Il tournait, il virait, il cherchait dans tous les coins... Plus malheureux qu'une pierre, il était...
Et elle, pendant ce temps-là avec son chat de gouttières... Un inconnu, un bon à rien... Un passant du clair de lune... Qu'est-ce qu'il avait, dis, de plus que lui ?
vers brisés
= création d'un double discours. Le premier apparaît lorsqu'on lit le texte de manière continue; le second, caché, lorsqu'on lit un vers sur deux, le premier mot de chaque vers ou la première partie du vers.
Par les plus grands forfaits j’ai vu troubler la terre.
sur le trône affermi, le roi sait tout dompter.
Dans la publique paix l’amour seul fait la guerre :
C’est le seul ennemi qui soit à redouter.”
Voltaire, Zadig.
Pour en savoir davantage V. le site Figures Ambigües
zeugme ou zeugma ou
attelage, M - (disp.)
= un terme concret et un terme abstrait sont compléments d'un même mot. V. syllepse
Tout jeune Napoléon était très maigre
et officier d'artillerie
plus tard il devint empereur
alors il prit du ventre et beaucoup de pays.